Sébastien Givry, Odeosis Consulting : «  Le mode de paiement peut libérer les transactions sur mobile »

Fondateur d’Odeosis Consulting, Sébastien Givry revient sur le positionnement de cette société de conseil, qui accompagne les entreprises dans leur transformation digitale sur mobile.

La story Odeosis Consulting

SG – J’ai découvert la mobilité en programmant sur Palm Pilot, l’ancêtre des smartphones, dès la fin des années 90. Et je me suis passionné pour cet écosystème, d’abord dans le gaming chez Gameloft, puis chez Docomo Digital, où j’ai pu affiner mon expertise dans les métiers de l’acquisition, du paiement ou de la distribution de services à valeur ajoutée.

Je me suis vite rendu compte qu’il y avait un gouffre entre le champs des possibles, des idées, des technologies, et la réalité des déploiements, avec des freins psychologiques, financiers ou organisationnels.

L’ambition d’Odeosis Consulting est de dépasser ces freins afin de réussir la commercialisation de projets de marketing mobile.

La priorité, c’est le paiement ?

SG – La marché a mis du temps à admettre que les audiences étaient « mobile first » mais le mobile gap, entre usages et business, a commencé à se réduire.

Si les acteurs de la publicité ont clairement rattrapé ce retard, il y a encore du travail en matière de e-commerce, avec des taux de conversion deux à trois fois inférieurs à ceux observés sur desktop.

Le mode de paiement peut libérer les transactions sur mobile. Certaines solutions bancaires ou wallet proposent une excellente expérience utilisateur en matière de paiement. Mais en travaillant chez Gameloft puis chez Docomo Digital, j’ai compris qu’il y avait également un gros potentiel avec la facture opérateur, car ces derniers étaient assis sur une mine d’or, grâce à la relation de confiance qu’ils entretiennent avec leurs clients.

Quelle que soit la solution retenue, l’enjeu est en tout cas de réussir cette étape du paiement, afin que les transactions se fassent majoritairement sur mobile.

Faut-il suivre les exemples asiatiques ?

SG – En matière d’innovation dans la mobilité, l’Asie rivalise désormais avec les Etats-Unis. Il y a 20 ans c’était avec l’écosystème japonais i-mode et désormais cela se joue autour des solutions chinoises portées par Alibaba ou Tencent.

Je ne sais pas si on peut reproduire tel quel ces environnements en France mais on peut clairement s’inspirer des bonnes pratiques, notamment en matière de commerce conversationnel.

D’une manière générale, les investissements dans la tech ne sont jamais très élevés surtout dans le digital où tout se teste en 2-3 semaines via des API.

Mais libre ensuite à chacun de savoir si il veut être aux avant-postes, ou rester en loin derrière les leaders.

C’est le message que je porte tous les jours auprès de grands groupes Telecom ou e-Commerce avec qui je discute pour le compte de mes clients. Le mobile est au cœur des usages, à nous de capitaliser dessus !