Directeur commercial de Docomo Digital, Sébastien Givry revient sur le positionnement de cette filiale de NTT DoCoMo, spécialisée dans les paiements sur facture opérateur. Une technologie qui s’est démocratisée avec les téléchargements de contenus mais qui s’ouvre désormais à l’e-commerce ou aux paiement du quotidien, comme il l’explique dans cette vidéo.
Quel est le métier de Docomo Digital ?
SG – Docomo Digital est une filiale de NTT Docomo, l’opérateur historique japonais, pionnier des contenus digitaux avec l’i-Mode, mais qui s’est également très vite diversifié en permettant des achats de tout type de bien ou de service via le paiement sur mobile comme Suica, le pass de transports japonais.
NTT étant principalement présent au Japon, il a créé une filiale, Docomo Digital, pour partager son savoir faire dans les contenus digitaux, mais également le paiement sur facture opérateur, en dehors du Japon et notamment en France.
Le paiement sur facture opérateur, une technologie du passé ou du futur ?
SG – C’est vrai que dans l’esprit de beaucoup de gens, le paiement sur facture opérateur est lié aux logos, sonneries et autres votes par SMS, proposés par des émissions de télévision depuis près de 20 ans.
Mais le paiement sur facture opérateur, c’est surtout un outil de paiement sans friction qui offre, selon une récente étude Google, des taux de conversion de l’ordre de 70% sur un premier achat contre 10-12% pour la carte bancaire.
Par rapport à des outils de paiement reconnus comme la carte bancaire ou Paypal, c’est un avantage concurrentiel inégalé qui a poussé Google ou Apple, à l’adopter pour leurs Stores. Et outre ces taux de conversions exceptionnels, c’est également un moyen pour les marchands de conserver le consommateur lors d’un parcours d’enregistrement.
Une technologie qui peut également s’imposer au delà de contenus digitaux ?
SG – Oui, il y a déjà des cas très concrets dans le ticketing SMS, en Italie, en Suisse et désormais en France, qui se fait sur facture opérateur. Bien sûr la commission est plus élevée que celle d’une carte bancaire (NDLR : environ 8%) mais il faut mettre cela en parallèle avec la dématérialisation du ticket, la baisse de la fraude voire l’apprentissage de nouveaux usages, à un coût très réduit.
Au Japon, les gens ont tellement confiance dans leur opérateur que plus de 50% des achats mobiles se font via sa facture, qui distingue d’ailleurs clairement les frais télécom des autres achats.
Là bas, on peut déjà acheter des titres de transport, des fleurs ou un sandwich dans la rue. Et je pense qu’en France, le potentiel est également énorme pour ce type de paiements, le cadre juridique est à présent favorable et des premiers acteurs majeur de l’e-Commerce ont exprimé leur intérêt.
Retrouvez l’interview vidéo de Sébastien Givry et découvrez les solutions de Docomo Digital