Déléguée générale de l’AFMM, Natalie Jouen Arzur revient sur’l’activité l’AFMM, sur le développement de la facture opérateur, et sur l’ambition des opérateurs de recréer un écosystème capable de rivaliser avec ceux mis en place par les GAFA
La story AFMM ?
NJA – L’AFMM a historiquement cherché à transposer le modèle télématique français, d’abord avec le SMS+, puis avec Gallery et Internet+ sur l’écran du mobile.
Mais d’une association spécialisée dans les solutions de paiement sur facture opérateur nous sommes désormais devenue l’association des services et usages multimédia et multi-opérateurs.
En synergie avec les opérateurs avec qui nous travaillons toujours notamment sur les questions de la monétisation via la facture opérateur, nous souhaitons devenir un interlocuteur unique, pour accompagner des marques qui veulent se développer sur ces environnements.
Les solutions de paiement sur facture opérateur peuvent-elles se démocratiser autant que la carte bancaire ?
NJA – C’est notre ambition, pour les paiement ponctuels ou récurrents de faibles montants, car ce système est simple et fluide, et il permet au consommateur de centraliser toutes ses dépenses digitales sur une même facture et en se passant de carte bancaire.
Prenez l’exemple de Netflix. Aujourd’hui, à chaque changement de carte, il faut tout réinitialiser. Ce serait tout de même plus simple si tout était débité sur la facture opérateur.
Aujourd’hui, je me réjouis de voir des stores adopter le principe du paiement sur facture opérateur et l’AFMM entend être l’interlocuteur de référence des développeurs d’applications, ou des GAFAs, qui veulent bénéficier des avantages de ce mode de facturation.
Près de 40 ans après le Minitel ou 10 ans après Gallery, la France peut-elle recréer son propre écosystème digital ?
NJA – Cela est notre ambition pour toutes les solutions multi-opérateurs sur lesquelles nous travaillons. Outre le paiement sur facture opérateur, nous travaillons actuellement sur des briques d’authentification forte telles que Mobile ID ou Mobile Connect pour les proposer aux banques et aux e-commerçants. Nous explorons également d’autres solutions, sources de création de valeur multi-opérateurs, comme la publicité segmentée, avec un Minimum Viable Product prévu pour d’ici 2020 avec le SNPTV aujourd’hui sur box opérateur, mais demain sans doute sur d’autres écrans. Enfin, nous accompagnons l’émergence d’un tout nouvel écosystème, le RCS, qui prendra le relais du SMS.
Les opérateurs et leur service client bénéficient déjà de la confiance des Français. Et demain ils proposeront un écosystème complet permettant aux marques l’identification, le dialogue et la facturation des consommateurs, qui pourra certainement rivaliser avec les écosystèmes des GAFAs.