Monétisation des jeux mobiles : App Annie parie sur la montée en puissance des abonnements

Spécialiste de l’App Economie, App Annie estime qu’après la publicité ou les paiements in-app, les abonnements devraient être le nouveau catalyseur de la monétisation des jeux sur mobile.

« Au cours des dernières semaines quelques annonces majeures ont été faites dans le secteur du jeu, à l’image des prochains lancements de Google Stadia, Apple Arcade et Snap Games. Alors que le marché explore des moyens créatifs pour générer des revenus grâce aux jeux, les entreprises accélèrent l’innovation non seulement via le développement de produits, mais également avec des modèles de revenus alternatifs. Une nouvelle tendance qui confirme le rôle grandissant du mobile dans le succès de l’industrie. » explique la société.

Un sujet loin d’être négligeable quand on sait que le gaming représente 74% des 101 milliards de dollars dépensés en 2018 sur les App Stores d’Apple et Google.

« La monétisation par le biais d’abonnements à des jeux élargit non seulement le gâteau pour le mobile, mais permet également à différents types de jeux de toucher et d’engager les utilisateurs d’une nouvelle manière. Par exemple, les jeux qui n’étaient pas conçus pour des sessions courtes ou des achats intégrés auront désormais une chance de réussir davantage sur mobile. Cela devrait aider à brouiller davantage la démarcation entre le mobile et le PC / la console, où les joueurs s’abonnaient ou payaient pour une copie du jeu. Les abonnements pourraient également permettre aux nouveaux publics d’essayer le jeu en réalité virtuelle ou augmentée, car les consommateurs n’auront pas la possibilité d’acheter des jeux à forte valeur avant de les essayer, notamment pour un mode de consommation relativement nouveau comme la RV ou RA. » pronostique App Annie.

Si la musique (Spotify, Deezer, Youtube music, Apple music, …) ou la vidéo (Netflix, OCS, Amazon Prime, etc..) ont depuis longtemps recours à l’abonnement, cela devrait donc être au tour de l’industrie du gaming d’embrasser ce modèle économique. Reste toutefois à savoir qui, des éditeurs ou des plates-formes, capteront la majorité de ces revenus.