Ludovic Francesconi : “CB c’est la carte mais c’est aussi le mobile” 

Champion français du paiement, CB fait sa révolution en inventant la carte bancaire du futur mais en s’engageant également dans de nouvelles formes de paiement et de commerce, au sein d’un Lab dédié à l’innovation.  Interview de Ludovic Francesconi, Responsable du service marketing & innovation de CB 

 

Vers une nouvelle carte bancaire plus intelligente ? 

LF – Depuis 50 ans, la carte bancaire a déjà beaucoup évolué mais la révolution actuelle, c’est clairement le sans contact, qui est désormais massivement déployé chez les commerçants.

Mais notre objectif est d’aller encore plus loin. Outre un relèvement du plafond de 20 à 30 euros, nous allons prochainement proposer une carte équipée d’un lecteur d’empreintes digitales, capable de réaliser des paiements sans contact sans plafond, à l’image de ce qui peut se faire aujourd’hui sur certains smartphones.

 

Faites-vous face à un risque de dématérialisation de la carte avec la démocratisation du paiement mobile ? 

LF – Ce n’est pas un risque mais plutôt une opportunité, à laquelle nous nous préparons depuis de nombreuses années avec des cartes CB dématérialisées, pour sécuriser les paiements au sein d’une application, d’un wallet ou même d’un bot.

Si certains consommateurs early adopters se tournent effectivement vers les solutions de paiement mobiles NFC (Apple Pay, Paylib) ou QR Code (Lyf Pay, Lydia, …), nous pensons néanmoins qu’une majorité des consommateurs privilégieront encore la carte bancaire, qui connaîtra de nombreuses évolutions.

 

Redoutez vous néanmoins la concurrence des GAFA américains ou des BAT chinois ? 

LF – Nous suivons attentivement les initiatives de Alibaba ou Wechat sur le marché chinois mais n’oublions que ce marché était relativement peu “bancarisé” et que les consommateurs ont sauté la génération carte bancaire pour adopter directement le QR Code dans des applications de messagerie. Ces solutions existent déjà en France mais je pense que la transition sera plus lente.

GAFA et BAT nous stimulent, nous poussent à innover et à mieux écouter les consommateurs. Mais en tant que pionnière de la monétique avec sa “carte à puce”, la France peut également jouer un rôle majeur dans cette industrie. Et c’est d’ailleurs l’esprit de notre Lab : fédérer les acteurs bancaires et du commerce, afin d’inventer le paiement de demain en étant très vigilants sur l’usage des données personnelles, afin d’offrir une sécurité maximale aux consommateurs.