Directrice Déléguée Digital et Chief Mobile Officer chez Prisma Media, Karine Rielland revient sur le virage “mobile first” réussi de ce groupe média
Prisma Media, une audience majoritairement mobile First ?
KR – Notre audience est plutôt “Full media” : Prisma Media est le 1er éditeur media en France avec plus de 41M de lecteurs (4 français sur 5) sur tous ses supports, et articule son offre autour de 3 grandes thématiques de contenus : féminins (Gala, Femme Actuelle, Prima), divertissement (Voici, Télé Loisirs) ou Premium (Capital, GEO, Business Insider, National Geographic etc…). Nous sommes aussi le 2ème groupe media sur le digital avec plus de 26M d’internautes chaque mois.
Le mobile -avec un taux d’équipement massif auprès du grand public- est donc naturellement au coeur de notre stratégie, il est la porte d’entrée pour accéder aux contenus et services que nous proposons, avec une exigence particulière de rapidité, de fluidité et surtout de qualité des contenus. L’expérience utilisateur doit y être irréprochable !
Nous sommes devenus le 1er groupe media sur le mobile en adressant quotidiennement 3M de VU, et TeleLoisirs est la 1ere marque Media sur APP en ayant constamment en tête ces impératifs de qualité et d’UX.
Le webmobile et l’univers applicatif sont complémentaires : Le 1er nous permet avant tout de recruter de nouveaux publics quand le 2nd fidélise notre audience avec un usage intensif et quotidien (14 pages vues / VU sur le web mobile vs Plus de 100 pages par VU sur l APP)
La monétisation du mobile reste un sujet complexe ?
KR – Comme beaucoup de groupes médias, nous avons observé un décalage entre l’audience, qui basculait majoritairement sur mobile, et les investissements publicitaires, qui tardaient à rattraper ces usages. Mais le marché évolue rapidement : les investissements mobile représentent déjà 40% de nos recettes publicitaires digitales en 2017.
Pour parvenir à ce résultat, nous avons optimisé nos supports, applications et webmobile, afin d’offrir une meilleure expérience utilisateur, optimisé les formats : parallax ou par exemple lancé des emplacements “Infeed”, qui permettent de diffuser 300*250, Native … et enfin lancé notre place de marché “PrismAdex” sur APP et webmobile.
Nous constatons également une évolution des annonceurs qui utilisent de plus en plus le Mobile y compris sur leurs problématiques de branding.
Pour cela, nous développons des formats plus qualitatifs et impliquants en lançant notamment le format ” in-Feed back” , 3 formats successifs : une vidéo, une bannière in feed et une seconde bannière in feed qui interroge en temps réel les consommateurs. Une complémentarité qui permet la répétition du message, et la collecte de data qualitatives auprès de cibles engagées.
Début 2018, nous allons enrichir notre offre avec davantage de datas sur l’univers applicatif (socio démo, comportemental, centre d ‘intérêt…)
Si la bascule Mobile First est derrière nous, quels seront les enjeux des prochaines années ?
KR – Le mobile est loin d’être arrivé au point de maturité, nous sommes sur des évolutions technologiques toujours plus rapides, sur lesquelles on doit s’adapter, travailler en test and learn permanent, et avec agilité même si l’univers APPlicatif est plus contraignant et coûteux.
C’est un levier d’audience essentiel et stratégique, où l’on doit tenir compte des particularités des environnements et ne pas faire des “copiés collés” du desktop sur APP mais proposer et offrir une véritable expérience.
Le mobile est l’interface personnelle qui réconcilie nos différentes vies (perso/pro) et envies, nos centres d’interêt et connecte les medias traditionnels à l’univers digital (la tv, la radio)…et à la consommation.
Par exemple, le dernier numéro de NEON est totalement réalisé en 100% réalité augmentée. A l’image de certains titres comme TeleLoisirs, qui ont déjà pris une forte dimension servicielle en proposant notamment les fonctions télé commande ou l’enregistrement de programmes, nous souhaitons faire de nos marques de véritables assistants, afin d’informer, de divertir et d’accompagner nos lecteurs dans leur quotidien.