Co-fondateur d’askhub, Hatim Khouzaimi présente cette start-up, spécialisée dans l’intelligence artificielle conversationnelle, et qui accompagne les entreprises dans l’optimisation de leur relation client, notamment au travers du déploiement de chatbots.
La story askhub ?
HK – Après un début de carrière dans le trading haute fréquence, je me suis intéressé à l’intelligence artificielle. Le sujet m’a passionné au point de quitter mon job pour reprendre mes études et mener une thèse de doctorat dans ce domaine que j’ai soutenue en 2016. Après avoir rencontré Mathieu Rouxel, mon associé, nous avons lancé askhub au printemps 2017.
Nous sommes des experts de la compréhension du langage naturel. La mission d’askhub, c’est d’aider les entreprises à optimiser leur relation client, grâce à l’intelligence artificielle conversationnelle.
Concrètement, nous disposons d’algorithmes capables d’analyser des millions de conversations issues de canaux tels que le live chat, les réseaux sociaux, le courrier électronique ou la voix, puis de détecter le potentiel d’automatisation de ces canaux.
On va ensuite travailler avec le client pour identifier les sujets récurrents, susceptibles d’être automatisés. puis déployer une approche hybride, laissant aux machines les requêtes récurrentes à faible valeur ajoutée, afin que les humains se concentrent sur les tâches à forte valeur ajoutée.
Quel retour sur investissement pour vos clients ?
HK – Les gains du chatbot sont bien connus. Ils offrent une disponibilité 24/7, sont très réactifs, ce qui permet aux entreprises de ne rater aucune opportunité et de générer plus de revenus tout en baissant les coûts de la relation client.
Mais travailler avec askhub permet également d’avoir des équipes plus motivées, qui n’ont plus à assumer des tâches rébarbatives, qui nécessitent par exemple de l’empathie pour rassurer ou convaincre un client.
On peut par exemple réduire le taux de rotation des équipes support, ce qui permet également d’avoir un management plus concentré sur le développement de l’activité, plutôt que sur le recrutement.
Le test de Turing est-il encore de la science-fiction ?
HK – J’ai lu beaucoup de choses très optimistes ces derniers temps à ce sujet mais non, je ne pense pas qu’on puisse “craquer le test de Turing” avant plusieurs dizaines d’années.
Cela fait un petit moment que j’ai les mains dans les modèles conversationnels et c’est déjà très compliqué d’automatiser des tâches assez simples. Et je ne crois pas qu’une machine pourra mener toute une conversation avec un humain, sans se faire rapidement démasquer.
A l’inverse, il y a de gros progrès dans le domaine de la compréhension du langage, ce qui permet de comprendre un large panel de requêtes utilisateurs. Mais la machine ne peut pas gérer l’ensemble de la conversation. Les consommateurs ont besoin d’une présence humaine pour être rassurés.
Quel peut être le rôle de la Mobile Marketing Association France ?
HK – Au même titre que les enceintes connectées, le mobile permet de rendre l’intelligence artificielle accessible au plus grand nombre. Les médias ont parfois gonflé les capacités de cette technologie, et l’Association peut sans doute porter un regard plus objectif sur l’intelligence artificielle.
Pour askhub, c’est une tribune mais également un réseau, nous permettant de rencontrer des clients ou des partenaires intégrateurs, afin de démontrer le potentiel de ces technologies dans la relation client.