Après avoir travaillé chez SECODIP, IRI-SECODIP, MarketingScan, IRI, IPSOS… Frédéric BASSETO lance Vox Mining, une nouvelle société spécialisée dans les études de marché, pariant sur de nouvelles approches dont le mobile pour mieux collecter les données et comprendre le comportement des consommateurs
Pourquoi avoir créé Vox Mining ?
FB – Après avoir travaillé dans l’univers des panels distributeurs et consommateurs traditionnels (Secodip), j’ai participé à la fin des années 90 à la création du panel IRI : InfoScan Census qui ne fonctionnait plus sur de seuls échantillons mais sur les données exhaustives de plus de 7 000 magasins, ce qui a révolutionné notre industrie.
Mais avec les réseaux sociaux et le mobile, ce marché des études est en train de vivre une autre révolution similaire cette fois-ci dans le domaine de l’ad hoc et j’ai éprouvé le besoin de créer une nouvelle société, Vox Mining, qui va s’affranchir des méthodologies traditionnelles au profit de nouveaux outils ou de nouvelles sources de données, que nous proposons aux marques, afin de mieux comprendre les comportements et préférences des consommateurs.
En quoi le mobile change la donne ?
FB – Le déclic a eu lieu l’année dernière, quand j’ai rencontré le fondateur d’Happydemics, une jeune start-up qui mise sur la publicité programmatique pour interroger potentiellement 160 millions de consommateurs dans le monde, plus de 30 millions en France, avec de petits questionnaires proposés aux mobinautes lors de leur navigation sur leurs Apps. favorites.
J’ai clairement réalisé que les access panels traditionnels avec leurs fondamentaux sur des usages ‘desktop’, des questionnaires longs, des batteries d’items à n’en plus finir, des soucis de représentativité sur les jeunes ou les CSP+ étaient menacés… et qu’il fallait là aussi préparer le passage au Census.
Le nouveau mode de recueil proposé par happydemics permet de collecter rapidement, et à grande échelle, des retours de consommateurs qui n’auraient jamais participé à un access panel. C’est clairement une révolution dans le métier de l’ad hoc quanti.
Localisation, paiement, navigation… le mobile permet également de collecter automatiquement de nombreuses données sur le consommateur. Le principe même d’une étude de marché est-il encore pertinent ?
FB – Le mobile permet effectivement de collecter de nombreuses données et nous nous en servons déjà pour mieux cibler nos répondants potentiels, en fonction de leur position géographique, de leurs déplacements ou de leurs centres d’intérêt.
Mais le mobile collecte avant tout des données brutes, des ‘big data’, qu’il faut toujours compléter par des études ad hoc plus spécifiques pour comprendre les réelles motivations des consommateurs et répondre à des questions comme “pourquoi” ou “comment”.
Camus disait qu’avoir du charme c’est s’entendre répondre “oui” alors qu’on n’avait pas posé une question claire. Et pour que l’on dise ‘oui’ à leur produits, Vox Mining conseille à ses clients de continuer à poser des questions aux consommateurs, des questions directes, claire et rapides là où ils sont, c’est-à-dire désormais sur leur mobile.