Erwin Bos, Tapjoy : “Nous pensons pouvoir constituer une alternative crédible aux GAFA”

Erwin Bos, Tapjoy

Créé en 2009 à San Francisco, TapJoy est une ” Maximum Impact Platform for in-app video advertising & monetization” réunissant près de 200 collaborateurs à travers le monde et touchant plus de 550 millions d’utilisateurs actifs au travers de plus de 12 000 applications. Quel est son modèle économique, ses relations avec les annonceurs et ses ambitions sur le marché du marketing mobile ? Nous avons rencontré Erwin Bos, European Sales Director de TapJoy.

 

TapJoy, une régie pour les éditeurs de jeux ?

EB – TapJoy est une ” Maximum Impact Platform for in-app video advertising & monetization” dont le SDK est installé dans plus de 12 000 applications à travers le monde. Nous travaillons principalement avec des éditeurs de jeux (Ubisoft et Pretty Simple en France,  et Scopely, Sega et WarnerBros dans le monde) mais nous pouvons également monétiser des applications sociales de rencontre ou de messagerie.

L’audience de nos partenaires est très diverse, avec plus de 550 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Et loin des clichés sur le hardcore gamer, cette audience est d’ailleurs majoritairement féminine car même la “ménagère de moins de 50 ans”, très prisée des publicitaires joue désormais à des jeux sur son smartphone.

Grâce à notre SDK, nous pouvons obtenir les informations sur une niveau très personnel (device ID), la segmentation des utilisateurs, voir ce qui est acheté, à quelle fréquence, etc… c’est beaucoup plus précis qu’un cookie et cela nous permet de proposer aux annonceurs des modèles économiques à la performance comme par exemple le CPI, le cost per install.

 

Justement, le modèle des téléchargements avec incitation (“incentivés”) a t’il atteint ses limites ?

EB – Nous avons effectivement été parmi les premiers à proposer ces modèles, consistant à récompenser les mobinautes téléchargeant une application. Ce type de modèle continue d’être réclamé par des annonceurs, souhaitant maximiser leurs téléchargements, et optimiser leur référencement dans les stores applicatifs.

Mais nous cherchons également à développer de nouveaux modèles comme les “rewarded videos”, facturées au CPCV (cost per completed view) et proposant en complément le téléchargement d’une application. Sur ces format, les téléchargements sont spontanés ce qui se traduit par un meilleur engagement de l’utilisateur de l’application.

Après avoir beaucoup misé sur les achats in-app, les éditeurs de jeux vidéo misent sur ce type de formats pour monétiser leurs audience, en proposant par exemple le déblocage d’un niveau, en échange de la consultation de vidéos. Mais ces formats peuvent également se retrouver dans la presse, avec l’accès à un article en échange de la consultation d’une vidéo.

 

L’avenir de vos métiers, c’est précisément la vidéo ?

EB – Nous allons continuer à proposer des formats publicitaires natifs ou des “offer walls”, permettant le téléchargements d’applications. Mais les vidéos représentent déjà plus de 50% de notre inventaire et elles sont plébiscitées par les annonceurs.

Le format CPCV, couplé à notre outil de mesure de la visibilité (MOAT*), est très attractif pour les annonceurs qui ont la garantie que la vidéo soit vue sur un inventaire clairement identifié.  Et si aujourd’hui ces vidéos sont associées à un téléchargement, elles peuvent également être combinées à d’autres actions telles que l’inscription à une newsletter, la saisie d’un formulaire ou une vente !

Après avoir longtemps travaillé avec les marques et leurs agences, nous avons ouvert cet inventaire à plus d’une centaine de DSP et de Trading Desks en publicité programmatique. Et nous pensons pouvoir constituer une alternative crédible aux GAFA,(Google Apple Facebook…) pour les annonceurs souhaitant disposer d’un inventaire in-app répondant à leurs problématiques de branding, de performance, de visibilité et de brand safety.

 

* 98% human and viewable. 80% video completion rate. 2X audible, viewable on completion