Co-fondateur d’Atsukè, Damien Bousson revient sur la story de cette start-up, initialement spécialisée dans le marketing mobile et le développement d’applications, et qui devient, avec ses solutions de mobile ticketing, un acteur majeur de la « mobility as a service ».
La story Atsukè ?
DB – Atsukè a démarré en 2014. Elle est le fruit du regroupement d’une équipe de développement (mobile & plateforme), de consultants spécialisés en marketing mobile et d’une activité de mobile ticketing pour le transport public et les smart cities.
Cette dernière activité est née suite à la demande d’un client, la régie des transports de Zurich, qui cherchait une solution pour éviter à ses chauffeurs de transporter du cash la nuit, ce qui pouvait poser des problèmes de sécurité.
Nous avons alors développé une solution de mobile ticketing par SMS, qui a très vite décollé à Zurich, et que nous avons ensuite déployée dans d’autres agglomérations suisses telles que Lausanne ou Genève.
Le mobile ticketing, une activité en croissance ?
DB – Oui. Notre plateforme contribue à la vente de plusieurs millions de tickets chaque mois, ce qui permet par ailleurs à nos clients de faire des économies de papier mais également de lutter plus efficacement contre la fraude.
L’activité s’est très bien développée en Suisse et croît également très fort sur le marché français, où nous avons dû attendre 2017 et la loi pour la République Numérique, qui transpose la directive européenne DSP2, pour être autorisés à vendre autre chose que des biens digitaux sur la facture opérateur.
Nous avons lancé le ticket Atsukè en 2017 à Rouen, avec une première offre de mobile ticketing par SMS. Aujourd’hui nous opérons dans une vingtaine d’agglomérations avec notamment une expérimentation prometteuse en Île-de-France.
Votre mission c’est de conjuguer téléphonie mobile et mobilité urbaine ?
DB – Le mobile est un terrain de jeu fantastique pour la mobilité urbaine et notre activité s’inscrit dans la révolution Maas « mobility-as-a-service ».
Notre plateforme est compatible avec de nombreux services mobiles (SMS, Chatbot, applications de villes ou d’itinéraire).. Elle adresse toute la mobilité urbaine et permet d’intégrer des offres multimodales.
Pour exemple, à l’occasion de l’Armada de Rouen, nous avons mis en place un ticket combinant transport public et VTC en une seule transaction. Un bel exemple de multimodalité en collaboration avec la Métropole Rouen Normandie, Transdev Rouen et Uber.
En Suisse, nous proposons déjà une application intégrant le CheckIn/CheckOut, qui comprend quel trajet on a effectué, quels moyens de transports ont été utilisés, et facture de manière autonome l’usager au meilleur prix. C’est un peu le Amazon Go des transports.
Atsukè et la Mobile Marketing Association France ?
DB – C’est une longue histoire pour les cofondateurs d’Atsukè. Benoit Corbin est l’un de ses anciens présidents, j’en suis un ancien administrateur et Bertrand Jonquois est encore rapporteur, en charge de la commission Commerce Mobile.
Pour nous, cette association est un bon moyen de discuter avec le marché. On participe aux commissions proches de nos métiers dans le messaging, dans le paiement ou dans le commerce. Et c’est également l’opportunité de partager des études ou des données sectorielles, qui nous aident grandement dans nos différents métiers.