Bertrand de Volontat, upday : « 100% de notre audience est mobile »

Directeur d’upday France (et Belgique), Bertrand de Volontat revient sur le développement d’upday, une application d’information préinstallée sur les smartphones Samsung, devenue en trois ans tout juste l’un des premiers médias français.

La Story upday ? média ou un agrégateur ?

BdV – upday est une application créée par le groupe de media allemand Axel Springer, installée en exclusivité sur tous les smartphones Samsung d’Europe et consultée par plus de 30 millions de mobinautes. En France, upday touche près de 6,5 millions de lecteurs chaque mois, plus d’un million par jour, ce qui nous place parmi les tous premiers médias mobiles, à en croire les classements officiels.

L’application upday est divisée en deux partie avec effectivement un agrégateur de flux RSS, baptisé MyNews, proposant plus de 400 sources éditeurs, et dont l’algorithme personnalise le fil d’info de l’utilisateur en fonction de ses préférences et de ses lectures.

Mais upday c’est surtout TopNews, une rubrique qui représente les deux tiers de notre audience, et qui repose sur le travail éditorial d’une équipe de 6 journalistes, active de 6h à 23h 7j/7 et qui décide de la hiérarchisation des sujets de nos partenaires média, en fonction de l’actualité et de la qualité de l’analyse. En moyenne, nous leur renvoyons plus de 70 millions de clics par mois.

Le mobile induit-il de nouveaux usages en matière de news ?

BdV – upday a une audience 100% mobile et 100% applicative et nous observons un fort engouement des lecteurs pour les contenus textuels enrichis de photos, d’audio voire de vidéo.

Nous recommandons d’ailleurs aux éditeurs de tester de nouveaux formats très visuels (vidéos, stories) ou des podcasts, qui séduisent nos lecteurs. Nous travaillons d’ailleurs main dans la main avec les médias sur de nouveaux types de contenus co-brandés.

Nous proposerons bientôt une sélection de contenus audio à des constructeurs auto et sur Bixby Voice, l’assistant vocal de Samsung, à l’échelle européenne. Enfin, nous travaillons aussi avec Samsung sur une Application SmartTV, afin de diffuser le plus largement possible nos contenus sur de nouvelles plateformes.

Pour les médias en ligne, le business model reste … la publicité ?

BdV – Oui, aujourd’hui notre modèle économique est entièrement basé sur la publicité, en programmatique et en direct, avec des formats natifs s’affichant en alternance avecnos sujets d’actualité.

Nous tenons à maintenir une ligne rouge entre l’activité éditoriale et l’activité publicitaire et nous réfléchissons avec les publishers sur de nouveaux business model, comme le partage de revenus sur les pre-rolls vidéo.

C’est un marché encore très jeune et nous devrons sans doute co-inventer avec les autres médias, le bon business model alliant diffusion et monétisation.