Co-fondateur et CEO de DataBerries, Benoit Grouchko présente cette société combinant une expertise dans l’achat programmatique et dans la génération de trafic en point de vente
Quel est le métier de Databerries
Après quelques années chez Criteo où j’ai occupé plusieurs responsabilités notamment au sein du pôle data et dans l’équipe produit publishers, j’ai ressenti le besoin de devenir à mon tour entrepreneur en créant DataBerries avec deux associés.
DataBerries édite une solution de marketing mobile à destination des enseignes afin de générer du trafic dans leurs points de vente traditionnels. Grâce à des partenariats avec des applications, nous collectons des données de géolocalisation. Nous construisons des profils anonymes que nous allons ensuite cibler dans le cadre de campagnes programmatiques pour nos clients. Nous mesurons ensuite l’impact de nos campagnes sur le traffic généré en magasin.
Nous avons lancé notre solution fin 2015 et nous comptons déjà plus de quarante clients dans des secteurs très variés de la distribution. Nous estimons avoir déjà généré près d’un million de visites en points de vente.
Quelle est votre vision du mobile marketing ?
Le mobile marketing couvre plusieurs problématiques telles que la monétisation des applications, le m-commerce ou le drive to store. DataBerries a l’ambition de devenir leader sur ce dernier segment.
Le cœur de la stratégie marketing des enseignes est d’attirer des clients et des prospects dans leurs magasins. Jusqu’à présent leur mix marketing était majoritairement offline en raison d’expériences frustrantes dans le digital. Chez DataBerries, nous voyons le mobile comme une passerelle entre le online et le offline. Nos solutions consistent à mettre à disposition de nos clients offline des outils digitaux s’appuyant sur les standards du online tels que le ciblage, la personnalisation ou la mesure d’impact, au service de leur stratégie d’acquisition traditionnelle.
Auriez-vous une anecdote pour illustrer cette tendance ?
Nous avons récemment été sollicités par un client, qui avait l’habitude d’acheter des espaces publicitaires dans le métro. Il était frustré en réalisant que la plupart des voyageurs passaient désormais leur trajet le nez sur leur smartphone, sans voir ses affiches.
Les annonceurs sont donc en train de réaliser que le mobile se substitue non seulement à d’autres écrans, mais également à des formats publicitaires traditionnels.